dimanche 20 avril 2008

les réalités de la société moderne dans Tribaliques

INTRODUCTION

Paru en 1971 aux éditions Clé Yaoundé, Tribaliques est un recueil de huit nouvelles.Cette œuvre de Lopès a remporté le grand prix littéraire de l’Afrique Noire en 1972.Henri Lopès, à travers les différentes nouvelles, nous fait les peintures de l’Afrique après les indépendances.Notre travail portera sur les réalités de la Sociétés moderne dénoncées dans cette œuvre.

BIOGRAPHIE

Né le 12 septembre 1937 à Léopoldville à Kinshasa,, Henri Mari Joseph est congolais( Brazza).Il fit ses études primaires à Brazza et à Bangui.Lopès poursuit ses études secondaires dès 1949 à Nantes puis ses études supérieures à Paris où il obtient sa licence en lettres en 1962.Muni d’une licence d’un D.E.S d’histoire en 1963, il enseigne aussitôt dans les lycées de la région parisienne de 1963 à 1965.Il fut membre du comité exécutif de la fédération des Etudiants d’Afrique noire en France et président de l’association des Etudiants congolais de 1957 à 1965.En 1965, Lopès retourne à Brazzaville où il enseigne l’histoire à l’école supérieures de l’Afrique Centrale.Il devient rapidement directeur général de l’enseignement du Congo de 1967 à 1968 puis ministre de l’éducation nationale de 1969 à 1971.En 1972, Henri est nommé ministre des affaires étrangères puis premier ministre de 1973 à 1975.De 1977 à 1980 il est ministre des finances.

BIBLIOGRAPHIE

- Tribaliques (recueil) 1971 éditions de Yaoundé.
- La nouvelle romance, en 1975
- Sans tam-tam en 1977
- Le pleurer – rire en 1982 présence africaine.
- Du côté du Katanga, vous qui pleurer, le mulâtre, avec Vent révolté de 1961 à 1963(Ouvrages collectif sous la présence de Edgard Fauvre, Editions UNESCO FAYARD)

PEINTURE POLITIQUE DE L’AFRIQUE APRES LES INDEPENDANCES.

LE TRIBALISME

Le tribalisme est un fléau social fondé sur la tribu.Ce fléau est dénoncé à plusieurs reprises dans ce recueil. Il se présente ainsi sous deux aspects :
MEFIANCE INSTINCTIVE A L’EGARD DES ETRANGERS : Gouverné par des cadres européens, l’Afrique après les indépendance connaît une certaines méfiance à l’égard des étrangers.Malgré l’effort des étrangers pour une nation, le comportement des indigènes était la distance.Cela se manifeste entre les individus exerçant un même métier, une même spiritualité et une même formation.Cela se perçois donc à la page 72 et 73.
LE FAVORITISME : Le favoritisme excessif est une caractéristique fondamentale de l’Afrique après les indépendances.Cette expression désigne alors la tendance à accorder des faveurs injustes ou illégales à un individu.Page 96.

L’ARRIVISME : Cette notion désigne le comportement de tous ceux qui tentent par tous les moyens de réussir ou d’atteindre leur but sans tenir compte des autres.Il est fréquent et se présente sous diverses formes :
LA DEMAGOGIE : attitude consistant à flatter un groupe ou une assemblée pour gagner sa faveur ou accroître sa propre popularité.Dans ce recueil, elle est illustrée dans la troisième nouvelle où Monsieur le Député prononce la nécessité de libérer la femme lors de ses discours.Cependant son comportement envers sa femme et ses enfants était totalement le contraire (page 54- 56).
LA DELATION : c’est la dénonciation inspirée par les motifs méprisables.Cette notion est illustrée à la page 101 et 83.

L’ARBITRAIRE ET L’ABUS (page 96-97)

L’arbitraire est un agissement non conforme à aucune règle ni à la loi.Il est dicté par les caprices de l’individu.Chaque acte arbitraire peut ainsi être assimiler à l’abus de pouvoir.

LES REGIMES POLITIQUES

Ici nous constatons que l’Afrique après les indépendances était gouverné par un pouvoir socialiste.Cette forme de régime politique était beaucoup appréciée.Cependant le communisme était rejeté. (Page 16 et 107 et 111).


PEINTURE SOCIALE DE L’AFRIQUE APRES LES INDEPENDANCES.

Après les indépendances, plusieurs fléaux sociaux marque l’Afrique :

LA JEUNESSE : En général, nous constatons que le comportement des jeunes est inappréciable.En effet, nous remarquons que les filles s’intéressent plus aux hommes qu’à leurs études.Quant aux étudiants, ils se préoccupaient beaucoup plus de l’ambiance, du divertissement et négligent leurs études.Nous pouvons constater cela à la page 30 avec le cas de Samba.Il ‘y en avait néanmoins qui sont ambitieux.C’est l’exemple de Mbâ, Elo et Mbouloukoué ainsi que Raphaël et Kodia.

LA CONDITION FEMININE : Deux grandes réalités précisée dans ce recueil expliquent la condition de la femme dans la société : l’exploitation de la femme et la prostitution :
- l’exploitation de la femme : dans la société les conditions de vie de la femme sont défavorables.Il y a l’exemple de la femme de Mr le Député qui était soumise à l’exploitation au mépris de son mari.Nous pouvons illustré cela à la page 91.IL y avait aussi Carmen qui était exploitée misérablement par sa patronne.
- La prostitution : dans cette œuvre nous constatons que la prostitution concerne non seulement les filles mais aussi les femmes liées surtout à leur situation.

La prostitution des jeunes filles : la prostitution des jeunes filles étudiantes est encore pire car nombreuses des filles ne pouvant pas s’en sortir financièrement s’adonnent à la délivrance.Elle est illustrée à la page 15 et aussi à la page 60 avec les serveuses de Marguerite.
La prostitution des femmes : les femmes veuves et célibataires ne se distinguaient pas des jeunes filles.C’est le cas de Marie Thérèse qui est la maîtresse de Mr le Député.Il y a aussi Marguerite, veuve qui est propriétaire du bar ‘’ venez – voir’’, qui se prostituaient avec les personnalités du pays ainsi que les étrangers.Elle a ainsi charmé le ministre de l’énergie pour avoir l’électricité dans son bar (page 60- 61)


LA MISERE : la misère est presque envisageable dans toute les nouvelles de ce recueil.Celle-ci se présente comme un fléau fondamental de la société moderne.Dans la nouvelle, elle est la cause de la fuite des cerveaux ainsi que la prostitution des jeunes filles étudiantes.Elle est aussi illustrée dans la nouvelle six ou Carmen va subir les vrai apparences de cette misère jusqu’a perdre son enfant (page 97)

LES RESISTANCES DE LA SOCIETE TRADITIONNELLE : A travers toutes les nouvelles de ce recueil on rencontre essentiellement trois grandes manifestation des résistances de la société traditionnelle :
les recours au fétichisme : dans ce recueil, de nombreuses personnes font recours au fétichisme en vue de résoudre leurs problèmes.Le fétichisme était ainsi vu dans la société africaine comme une force pouvant subvenir aux besoins sociaux ! Il est illustré à la page 39 ; 87-88 et 98.
La puissance de la famille : un effet notoire illustré par l’auteur de ce roman est la puissance de la famille.Dans la société africaine la famille à une grande puissance sur chaque individu.En effet personne ne peut prendre une décision quelconque sans l’accord et la consultation de la famille.Nous pouvons donc dire qu’en Afrique toute personnes vie pour et par sa famille.Cela se dépeint donc à la page 22 page 48 t à la page 88.
La perte de certaines vertus : Les comportements, attitudes, réactions des personnages au fil des nouvelles de ce recueil selon leur situation et leur ambitions expriment la disposition de la solidarité, l’honnêteté, la dignité et la sagesse africaine.


CONCLUSION

Dans cette œuvre, Henri Lopès évoque avec un esprit critique le comportement de certains personnages et les régimes politiques de l’Afrique après les indépendances.Il y a donc l’ambition de rétablir les vertus et les valeurs morales des africains.

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